The innovator method - revue du livre

Connaissez-vous le livre "The innovator method" ?

Non ? En ce cas, je vous le recommande. Surtout si vous vous demandez comment mener à bien l'innovation au sein de votre entreprise.

Si je devais résumer (à mes yeux), ce livre nous montre comment faire face à l'incertitude, afin de lever les risques au plus et dans un minimum de temps et de coûts. De plus, ce livre nous amène à nous poser la question de comment découvrir les opportunités ou tout du moins, découvrir et formaliser un problème.

Incertitude

Incertitude. Ce mot, vous allez le trouver très souvent. Car c'est la clé.
En effet, nous allons trouver le dilemme très récurrent dans une entreprise:

- Se reposer sur le produit qu'on a (et donc qu'on maîtrise et connaît les risques), et le faire évoluer.
- Se diversifier afin de couvrir un nouveau marché ou de résoudre un besoin, mais donc faire face à de nombreuses incertitudes (intérêt des clients / des fournisseurs ? le coût ? le réél besoin ...)
- Lequel des deux points précédents privilégier

Et le constat à l'heure actuelle est que, dans la façon dont on nous apprend pour gérer une entreprise
- Si nous avons un produit déjà existant, nous préférons le valoriser et "éluder" l'innovation car nous sommes dans une zone de conforme
- Si nous commençons un produit, nous allons poser tout un tas de questions, faire des prévisions budgétaires, des études de faisabilités, créer sa solution. Ce qui va prendre du temps et de l'argent.


Je ne vais couvrir que les trois points du livre (il y a en d'autres, mais ceux-là sont ceux qui m'ont le plus plu) qui nous amène à bien gérer l'innovation.

  1. Insights: savor surprises
  2. Problem: Discover the Job-to-Be-Done
  3. Solution: Prototype the minimum "awesome" product

Insights: savor surprises

Pour obtenir une idée, en somme, "search broadly". En somme, ne pas se limiter en sources d'idées et que chacun peut contribuer à apporter une idée. Voir qu'une idée peut surgir en dehors d'un contexte de recherches d'idées.

En général, une idée vient par la découverte d'un "problème", soit en questionnant, soit en observant, en expérimentant ou en discutant. Et après analyse, cela amène à l'émergence d'une idée

Une bonne façon d'obtenir une idée: demander à ses employés ou aux gens avec qui on travaille plus largement (nos clients / fournisseurs) de soumettre des idées.

Vient l'étape de sélectionner les idées. Pour se faire, deux outils:
- le "vote test" ou le principe de "crowd-voting". Le principe est simple: exposer les idées et demander à nos clients / fournisseurs si l'une d'entre elles les intéressent

- le "proof test": un prototype de son idée afin d'illustrer son propos


Problem: Discover the Job-to-Be-Done

Ici, on essaie de formuler ce qui, littéralement, doit être fait. A noter que cette étape peut être utiliser pour trouver des idées. Car nous allons vivre avec le client

En effet, nous essayons d'être au plus prêt de notre "cible" et voir le quotidien pour ainsi découvrir à ce qu'ils ont à faire face et pourquoi ils ont ces problèmes (on ne parle pas encore de donner de solutions). Bref, de vivre leur quotidien, d'observer et d'extraire des données. Ce qui peut amener à trouver un problème concret et quotidien que font réellement face nos clients (ou clients potentiels).

Cela peut paraître une évidence, mais pas tant que ça: de nombreuses entreprises (surtout celles ayant déjà un produit), pense à la place de leur client et vont essayer d'apporter une solution.

Un petit exemple (issu du livre): une société travaillant dans le monde agricole se dit que ce serait intéressant de fournir une application pour que les fermiers voient les taux d'achats de leurs céréales afin qu'ils vendent au meilleur moment.

Cette société, qui a une liste de fermiers, va alors leur envoyer un email avec un lien vers une grosse application Web.

Après quelques semaines, ils constatent que peu de connexions vers leurs applications se font. En se basant sur la méthode de l'innovation, ils envoient leurs salariés chez des fermiers et font les constatations suivantes:
  1. Les fermiers travaillent devant leur ordinateur plutôt le soir
  2. Ces derniers n'utilisent pas tant que ça l'ordinateur. Voir éprouvent même des difficultés.
  3. Ils possèdent quasi pas de smartphones
En revanche, ils font une constatation inattendue: ils ont tous un téléphone portable et en cours de journée (notamment dans leurs tracteurs), passent de nombreux SMS.

Du coup, la société se réoriente et va envoyer des SMS de tendances aux fermiers. Et cela marche


Un outils permettant de formaliser ce fameux "job-to-be-done" est le suivant:

I am _____ (customer with at least 3 characteristics)
I am trying to ______ (outcome / job trying to solve)
But ____ (problem I am facing)
Because ______________ (the deeper root cause for why the problem is happening)


Ce qui permet de découvrir un profil de personnes qui ont un problème et dont nous pouvons apporter des solutions

Pour savoir si le problème est bien le "job-to-be-done":

Les outils:
- "cold call test": envoyer un email / appeler aux clients en exposant le problème et en exposant un début de solution, et voir le nombre de rappels / réponses

- "smoke test": créer un site web / ad google en exposant le problème et en disant "cliquez pour voir la solution" et de voir le nombre de clicks, demande de contacts et d'appels


Solution: Prototype the minimum "awesome" product

Faire des prototypes incrementales et qui soit réalisé le plus rapidement possible (pour info, le premier prototype des google glass a été fait en 1 heure, avec des boutons de carton, pince à linge, lunette et relier à un ordinateur / souris)

Et nous parlons alors de "minimum viable prototypes" (on ne parle pas encore de produits, et il faudra bien préciser à son client que c'est encore un prototype).

Pour donner un exemple, les frères Wrigths, grands pionniers de l'aviation américaine, ont concurrencé une grosse entreprise aux Etats-Unis sur l'élaboration d'avions pour le gouvernement, alors qu'eux n'avaient qu'un petit atelier.

Ce qui a permis de devancer cette grosse entreprise: de nombreux prototypes simples qui ont permis d'acquérir de l'expérience et d'aller plus vite.

Un exemple: pour tester différentes types d'ailes, ils ne construisaient pas à chaque fois un avion entier: ils les attachaient à un gros vélo et regarder comment elles réagissaient (puis ensuite, utiliser des souffleries).


Les outils:
- "wow test": montrer le produit aux clients tests et regarder leurs réactions (moins ils réagissent, plus cela veut dire qu'il faut faire des changements). 

- "promoter test": Leur demander ensuite sur une échelle de 1 à 10 ce qu'ils pensent du produit (10 étant wow). Entre 9-10, promoters, en-desous de 7, detractors, autement neutre. Il faut alors que le pourcentage de promoters moins celui des detractors soit positif

- "payment test": demander combien aux clients tests combien ils seraient prêt à payer pour cette solution. Et refaire un semblant de "smoke test" en exposant une vidéo du prototype, le prix et de pouvoir "pré-commander" et de voir le nombre de clicks (sur le bouton, afficher un popup pour dire que ce n'est pas encore disponible et nous contacter par email)

Une fois ces tests passés, nous pouvons avoir un "minimum awesome product"

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